Christian Téin bientôt de retour en Nouvelle-Calédonie ?
Les juges ont assoupli le contrôle judicaire des cadres de la CCAT. Après être sortis de détention provisoire en juin, les cadres de la CCAT restent mis en examen mais n’ont plus d’interdiction de territoire
La restriction géographique liée au contrôle judiciaire a été levée par les juges la semaine dernière, plus précisément le 24 septembre… Une décision qui fait vivement réagir. Une pétition a d’ailleurs été mise en ligne ce matin sur change.org pour s’opposer au retour de « Christian Tein en Nouvelle-Calédonie dans les conditions actuelles ». Lancée par le Collectif Citoyen Contre le retour de Christian Tein, elle a recueilli plus de 2 000 signatures en seulement 5 heures.
Pour ce collectif, le retour du leader de la CCAT, élu depuis président du FLNKS, mettrait en péril la paix et l’avenir de notre territoire.
Ramener aujourd’hui une figure associée à ces violences risquerait de rouvrir les plaies, de diviser encore davantage la population et de fragiliser la paix civile.
« Nous demandons donc aux autorités de l’État et de la justice de prendre toutes les dispositions pour empêcher son retour tant que la procédure judiciaire n’est pas achevée et tant que des garanties réelles de sécurité et de stabilité ne sont pas établies. »
Christian Tein c’est un traumatisme.
Sur sa page Facebook, le député Nicolas Metzdorf écrit que "Chaque actualité concernant Christian Tein hérisse à juste titre les poils de ses victimes. Lui et ses acolytes paieront, écrit-il avant de faire le lien avec l’actualité nationale, si Sarko prend 5 ans pour une présomption d’association de malfaiteurs, on est en droit d’en attendre beaucoup de la justice concernant le meneur de l’insurrection."
Le député poursuit : "En attendant son procès, si cette même justice le fait revenir sur les lieux du crime, il pourra en profiter pour aller expliquer à ses plus fervents partisans, pourquoi il était à Bougival et pourquoi il a donné son aval pour la signature de l’accord."
Virginie Ruffenach réagit également sur Facebook : "C’est pour moi remettre un pyromane sur une terre brûlée alors que nous tentons de panser les plaies et de reconstruire les liens brisés ! Pour toutes ces raisons, j’espère profondément que le parquet fera appel d’une telle décision. C’est le ministre de la justice, Gérald Darmanin qui a les cartes en mains."
Christian Tein et les cadres de la CCAT restent mis en examen notamment pour association de malfaiteurs en préparation d’un crime, tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.
L’instruction a été dépaysée à Paris.
