Radio Rythme Bleu

LA CHRONIQUE DE LA SEMAINE ECOULEE

25 février 2019 à 07:57

Qu'est-ce que le nationalisme ? Grande question qui revient régulièrement dans l'actualité en métropole et en Calédonie, même si les acceptations ne sont pas les mêmes, mais c'est – par nature – un terme très controversé.

Chronique du lundi 25 février

Qu'est-ce que le nationalisme ? Grande question qui revient régulièrement dans l'actualité en métropole et en Calédonie, même si les acceptations ne sont pas les mêmes, mais c'est – par nature – un terme très controversé.

Le nationalisme, dans sa première définition, c'est l'exaltation du sentiment national.

Pour Emmanuel Macron, par exemple, le nationalisme c'est l'ennemi qu'il oppose volontiers au progressisme. 

Pour lui, le nationalisme est l’exact contraire du patriotisme. Il en est sa trahison et le chef de l'Etat n'hésite pas à dénoncer la lèpre du nationalisme en ciblant les responsables politiques, hongrois et italien, Viktor Orban et Matteo Salvini.

Sous nos latitudes, le terme n'a fait son apparition que récemment mais sous son autre acceptation, celle de la revendication de former une nation. Un terme utilisé historiquement, par exemple, par les indépendantistes corses qui revendiquent l'appellation de "nationalistes". Un terme qu'ont finalement adopté, il y a quelques années, certains des indépendantistes kanak comme l'Union calédonienne qui siège au Congrès sous l'intitulé de "groupe UC-FLNKS et nationalistes".

Là où les choses se compliquent, c'est quand Calédonie ensemble – qui se présente comme un parti loyaliste – revendique, elle aussi, le terme "nationaliste".

Clairement, ce n'est pas dans le sens de "patriotisme" que l'emploie Philippe Gomes, mais dans celui de la création d'une "petite nation dans la grande", expression qui fait hurler les autres partisans d'une Calédonie française. 

C'est ce que comprend aussi Daniel Goa, le président de l'Union calédonienne qui se félicitait, samedi, en ouverture du comité directeur extraordinaire de l'UC de "la poussée actuelle du nationalisme". C'est, pour lui, "une dynamique qu’il faut capter et à laquelle il faut répondre car – dit-il – nous l’avons suscitée et nous l’avons proposée au peuple calédonien. La laisser passer serait une erreur politique magistrale."

Et c'est là qu'une clarification s'impose car peut-on être nationaliste au sens des indépendantistes, tout en étant pour le maintien de la Calédonie dans la France ?

Pour leur part, les promoteurs de la liste d'union "l'avenir en confiance", qui réunit le Rassemblement, les Républicains calédoniens et le MPC ont déjà tranché.

Pour eux, il existe aujourd'hui une triple distinction dans la classe politique calédonienne : les partisans du maintien dans la France dont ils se revendiquent, les nationalistes et les indépendantistes. 

Bref, plus personne n'y comprend rien !

D'autant plus qu'ici, certains proches d'Emmanuel Macron n'hésitent pas à se dire nationalistes, tandis que d'autres s'affichent comme de farouches défenseurs de la Calédonie dans la France.

Il reste souhaiter que la campagne pour les élections provinciales permette à chacun de se situer et de préciser ses visions de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.

Les calédoniens ont besoin d'y voir plus clair !

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