Radio Rythme Bleu

LA CHRONIQUE DE LA SEMAINE ECOULEE

21 janvier 2019 à 10:20

La Nouvelle-Calédonie privée de grand débat. C'est comme ça ! Nous ne participerons pas à cette grande thérapie nationale déclenchée en réponse à la crise des gilets jaunes qui dure depuis maintenant 10 semaines.

Chronique du 21 janvier 2019

La Nouvelle-Calédonie privée de grand débat. C'est comme ça !

Nous ne participerons pas à cette grande thérapie nationale déclenchée en réponse à la crise des gilets jaunes qui dure depuis maintenant 10 semaines.

Pas de débat en Nouvelle-Calédonie parce que nous ne sommes pas directement concernés par les quatre grands thèmes fixés par le président de la République, qui veut bien que l'on parle de tout, mais qui a quand même décidé de sérier les problèmes.

Il propose donc 4 grands thèmes : La transition écologique, La fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, et l’organisation de l’Etat et des services publics.

Objectivement, ces quatre thèmes pourraient, dans l'absolu, intéresser les calédoniens mais la large autonomie du territoire fait que nous ne sommes pas directement concernés par les taxes et impôts qui suscitent la colère des gilets jaunes et que nos réponses risqueraient d'être hors sujet.

Nous avons nos propres taxes et impôts et nous pourrions en débattre, mais c'est une autre histoire…

De source bien informée, on indique toutefois que l'idée d'organiser ici le grand débat a été soulevée mais qu'on y a renoncé parce qu'en réalité les seuls thèmes qui auraient pu être débattus en Calédonie sont hautement polémiques.

La première question sur laquelle les calédoniens aurait pu être consultés, c'est : "Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?" Le débat est intéressant mais il semblait inutilement provocateur.

La deuxième question qui pouvait éventuellement rentrer dans le champ calédonien c'est : "Faut-il rendre le vote obligatoire ?"

Mais là encore, on s'est dit, en haut lieu, que ce n'était pas forcément opportun dans un territoire où quelques 40 000 de nos concitoyens sont privés du droit de vote.

Dans le registre des questions qui auraient pu susciter l'intérêt des calédonien il y a, aussi, celle-ci : "Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?"

Mais bon, là non plus, ça ne semblait pas pertinent. On connait la réponse et elle ne fait pas consensus.

A moins, à moins qu'il s'agisse d'organiser un RIC, un Référendum d'Initiative Citoyenne sur, par exemple, l'interdiction d'importer des yaourts mais, là aussi, ce serait sans doute inutilement polémique.

Plus sérieusement, Emmanuel Macron a parlé référendum lors de son premier stand up meeting devant les maires normands. Il parlait du référendum britannique sur le Brexit mais sa petite phrase a tout de même des résonnances chez nous.

Tout cela "nous dit aussi beaucoup, de ce que ces référendums, qui paraissent sympathiques, peuvent créer" a relevé le Chef de l'Etat.

Et c'est exactement ce que se disent beaucoup de calédoniens depuis le 4 novembre.

Mais bon nous sommes privés de grand débat et c'est dans la logique des choses. Nous n'avons pas non plus de gilets jaunes dans nos voitures...

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