Christian Téin prononce le discours d'ouverture du congrès du FLNKS

Le 46e congrès du front a été ouvert par Christian Téin, le président élu lors de sa période de détention provisoire en métropole, dans le cadre de l'enquête sur les commanditaires présumés des exactions de 2024. Il a d’ailleurs été chaleureusement applaudie.

Collier de fleurs autour du cou, Christian Téin s'est dit « triste » de cette désignation. « Ce n'est pas un cadeau d'être nommé depuis sa cellule. Ce n'est pas facile de travailler avec les chefs d'inculpation que la justice m'a collé sur le dos ». Christian Téin qui affirme qu'il a été « enfermé pour tenter d'éteindre la lutte ».

Après ce retour sur cette période de détention, Christian Téin est revenu sur l'actualité politique et notamment sur l'accord signé le 12 juillet dernier à Bougival, où il était d'ailleurs présent, en marge des discussions dans l’hôtel Hilton de la commune parisienne. Il n'est pas revenu sur cet élément, et a simplement rappelé la position du FLNKS, qui a depuis rejeté ce texte en reniant sa signature.

« L'État tente d'imposer le projet de Bougival ». Il évoque « un déni colonial » et « un passage en force qui ravivent les blessures du peuple kanak ». Christian Téin a donné ensuite l'objectif de la journée.

Selon lui, il s'agit de passer un message clair à l'État, quant à la demande du FLNKS à l'État de donner une date d'indépendance avant l'élection présidentielle de 2027. « Si ce n'est pas le cas, nous prendrons nos responsabilités et nous déclarerons notre indépendance unilatéralement » a déclaré Christian Téin. Il a affirmé que le FLNKS devait demeurer « le phare qui éclaire le chemin de la pleine souveraineté ».

Christian Téin a été ovationné lors de la signature qui acté l’entrée des micro-partis, des syndicats et des groupes de pression au sein du FLNKS. Un congrès qui acte aussi le départ du Palika et de l'Uni du FLNKS.

Reportage signé Nicolas Legrand