Le 9 Janvier prochain, la Maison de la Nouvelle-Calédonie fermera définitivement ses portes
La décision prise par le conseil d'administration en Novembre a été expliquée par le président du gouvernement
C'est une page qui se tourne. Créée en 1989, au lendemain de la signature des Accords de Matignon, la maison de la Nouvelle-Calédonie a connu plusieurs évolutions. Mais elle a assuré au fil du temps ses 2 principales missions : l’accueil des étudiants Calédoniens qui viennent faire leurs études en métropole, et l’accompagnement des malades évasanés. Elle a aussi permis d’encourager le rayonnement culturel du territoire et d’apporter au soutien logistique aux élus et agents publics pour leur séjour en métropole.
Le fonctionnement de la maison de la Nouvelle-Calédonie était assuré par le gouvernement, le Congrès et les 3 provinces, pour un besoin de financement qui s’est élevé jusqu’à 500 millions certaines années. Une charge devenue d’autant plus lourde que certaines institutions – notamment la Province Nord et la Province Sud - ont mis en place leur propre structure d’accueil des leurs étudiants. Quant à la Province des Iles, elles ne pouvait plus assumer sa participation financière depuis plusieurs années. En 2025, le gouvernement a dû débloquer 300 millions pour permettre aux services de la MNC de fonctionner. Ce n’était plus possible, et la fermeture de la MNC était devenue en quelque sorte inévitable.
Ce n’est pas une décision politique a insisté Alcide Ponga, c’est de la simple gestion. On doit prendre des décisions cohérentes par rapport à la situation actuelle a-t-il expliqué.
Il aurait alors fallu transformer la structure juridique d’association loi 1901 en GIP, un groupement d’intérêt public qui aurait permis de sécuriser son fonctionnement, mais il n’a jamais été mis en place.
Aujourd’hui, la fermeture est donc actée. Un liquidateur a été nommé pour traiter tous les aspects liés à une fermeture de ce type, selon un calendrier qui va s’étaler sur 6 mois. Il devra aussi accompagner les 12 salariés de la structure qui vont perdre leur emploi. Un point très important pour Alcide Ponga.
Si les Provinces Sud et Nord ont développé leurs propres structures d’accompagnement des étudiants, il fallait aussi trouver une solution pour les malades évasanés en métropole. 187 d’entre eux sont passés par la maison de la Nouvelle-Calédonie en 2024. La CAFAT a signé une convention avec CASODOM, un organisme privé qui va assurer ce service à des tarifs moins élevés que ceux qui étaient en vigueur jusqu’à présent.
Nous avons demandé à Alcide Ponga si la fermeture de la Maison de la Nouvelle-Calédonie marquait la fin de la présence de la Calédonie à Paris.
Cette nouvelle structure, plus resserrée, dont le coût estimé est 2 à 3 fois moins important que celui de la MNC, devrait permettre aux services du gouvernement d’assurer une présence plus étroite avec les ministères, mais aussi avec les instances Européennes pour trouver de nouveaux financements pour la Nouvelle-Calédonie.
