Les associations, grandes victimes aussi des exactions de mai 2024
L’ISEE et l’AFD ont mené 2 études sur l’impact de la crise de l’année dernière sur le tissu associatif. Et le constat est assez alarmant.

Une première étude a été menée par l’ISEE entre novembre et décembre 2024, soit environ 6 mois après les exactions. Le tissu associatif, déjà fragilisé depuis de nombreuses années s’est révélé être un des plus touché par la crise. Près de 4 associations sur 5 ont dû suspendre et/ou réduire leurs activités. Véronique Ujicas, cheffe du service conjoncture et diffusion à l’ISEE, révèle que les principales conséquences de ces évènements sont d’ordre financier et organisationnel.
Toutefois, les conséquences diffèrent selon le domaine d’action des associations. Celles spécialisées dans le sport, le loisir, la culture ou la santé ont été grandement impactées. Le recours à leur service a baissé pour la plupart des associations à près de 70%. A l’inverse, la demande de service a augmenté pour 20% des associations, notamment celles intervenant dans le domaine de l’action sociale.
Une seconde étude a été commandée par l’AFD en fin d’année dernière. Cette dernière souligne le rôle socio-économique des associations sur le Territoire. Leur disparition serait donc catastrophique. Mais pour autant, plusieurs recommandations ont donné pour redonner souffle et perspective au secteur explique Marie-Madeleine Lequattre, gérante du bureau d’étude Alter conseil qui a mené l’étude de l’impact de la crise de mai 2024 sur les associations pour l’AFD.
Bien que les associations représentent environ 5% de l’emploi salarié en Nouvelle-Calédonie, elles dénoncent une invisibilisation de la part des institutions. Au travers du Collectif des associations de Nouvelle-Calédonie, elles appellent à une reconnaissance de leur utilité et de leur impact. Thibaut Bizien est l’un des co-présidents du Collectif des associations de Nouvelle-Calédonie.
Selon ces études, les associations interrogées expriment des doutes quant à leur capacité à surmonter les difficultés auxquelles elles font face. 52% font part de leurs incertitudes et 10% sont même pessimistes quant à leur avenir.