Nous devons constater qu’aucun accord n’a été conclu
Manuel Valls a quitté la Nouvelle-Calédonie sur un constat d'échec après trois jours de discussions à huis clos à Deva.

Il n'a pas d'accord sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Manuel Valls est reparti hier après-midi pour Paris, au terme au terme de son troisième déplacement, en trois mois sur le territoire. Un déplacement d'une dizaine de jours, dont trois jours et demi passés en conclave au Sheraton Deva. Et malgré son souhait, Manuel Valls est reparti sans qu'aucun accord n'ait été conclu.
On aura pourtant beaucoup discuté ces derniers jours et toutes les délégations étaient autour de la table. Malgré des moments de tension, personne n'a claqué la porte. C'est sans doute le seul élément de satisfaction que peuvent avoir le ministre des outremers et le conseiller spécial du Premier ministre Éric Thiers.
Les discussions à huis clos s'étaient pourtant prolongées tard dans la soirée de mercredi et tous les groupes politiques avaient passé une nuit supplémentaire au Sheraton Deva mais le constat a dû être fait hier matin. Aucun accord n'a pu être trouvé.
De retour à Nouméa, à la mi-journée, le ministre des outremers a fait une déclaration face à la presse pour dresser le bilan de ces discussions sur l'avenir institutionnel et livrer sa version des faits.
Et c'est un constat d'échec
Manuel Valls indique d'abord que deux projets ont été examinés en profondeur lors du conclave qui s’est tenu du 5 au 7 mai 2025 à Deva. L’un fondé sur une souveraineté avec la France qu'il a lui-même présenté avec le conseiller spécial du Premier ministre, Éric Thiers. Et l’autre basé sur le fédéralisme au sein de la République française présenté par les partisans de la France.
Aucun projet n’a pu recueillir de consensus constate le ministre des outremers qui présente les deux projets. Le sien, celui qui aurait pu être, dit-il, la base d'un accord. Et un projet qui, selon lui, ne pouvait être accepté, celui des partisans de la France
Un projet qui ne pouvait être accepté déclare Manuel Valls. Et puis il y a l'autre projet. Celui qu'il continue de défendre
Un projet qui avait toutes les vertus selon le ministre des outremer qui ne comprend pas pourquoi un accord n'a pas été possible
L'accord n'a pas eu lieu et Manuel Valls ne cache pas sa déception.
Il se console en relevant que cependant des points de convergence ont été trouvés.
Mais ils ne pourront trouver leur traduction que dans le cadre d'un accord global insiste le ministre qui évoque ensuite la suite du processus avec notamment la mise en place d'un comité de suivi.
Manuel Valls annonce aussi que le gouvernement devra examiner le projet de convocation et d’organisation des élections provinciales conformément au cadre juridique actuel, c’est-à-dire avec un corps électoral gelé et il revient sur les propos sur le chaos qu'il avait tenus dès son arrivée
Dans cette déclaration, face à la presse, Manuel Valls aussi rappelé que plus de 3 Mds€ ont été engagés pour la NC en 2024 et il ajoute qu'en 2025, ce soutien se poursuivra à un niveau comparable. Il a ensuite répondu aux questions de la presse