La fréquence aux couleurs de la France

Tourisme et échanges institutionnels : le déplacement de Naïma Moutchou à Lifou

Malgré un programme écourté sur Lifou, la ministre des outremers a tout de même pris le temps de s'entretenir avec le président de la Province des Iles et les maires, et de visiter l'Easo Village l'après-midi.

Par Charlotte Coulson 13 novembre 2025 à 07:12
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La visite de la ministre a été rythmée par les chants et danses traditionnelles.  Une troupe l’accueillait à chacun de ses déplacements sur l’île. Les grands chefs ont réservé un bel accueil à celle qu’ils ont remercié d’avoir foulé la terre de leurs ancêtres. Derrière ces démonstrations culturelles, l’objectif était aussi de montrer ce qui fait l’identité kanak. C’est en tout cas ce qu’ont dit les coutumiers lors de la cérémonie d’accueil. 


Pendant cette coutume de bienvenue, Naïma MOUTCHOU a rappelé quant à elle son attachement aux traditions, aux coutumes, à l’écoute. « Personne ne veut changer l’autre, les mémoires s’additionnent, elles ne s’effacent pas « Il faut cesser les affrontements et reprendre le tissage, celui de la natte » a-t-elle dit.
 

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Après ce geste, le président de la Province des Iles, Mathias Waneux, et la ministre des outremers ont tous les deux prononcé un discours. Le président de la Province a évoqué les difficultés budgétaires de la collectivité, avec un déficit de près de 7 milliards de francs, il a également parlé du manque de personnel soignants dans iles, ou bien encore la « double, voire triple insularité » qui pèse sur les Loyaltiens, en demandant à ce que le gouvernement prenne en compte les problèmes liés à la continuité territoriale.


Mais le président de la province a surtout insisté sur l’importance selon lui, d’être accompagné, par l’Etat, dans la gestion de la collectivité et que l’Etat, je cite « respecte les engagements de l’accord de Nouméa ».
La ministre a ensuite pris la parole, la presse n’a pu assister qu’au début de son discours. « Je suis venue car les îles ont besoin d’être entendues" a-t-elle dit. 

Naïma Moutchou s’est ensuite entretenue avec le président de la province des îles. Il a pu développer avec elle les problématiques évoquées dans son discours. Mathias Waneux est ressorti plutôt satisfait des échanges avec la ministre.

Une réunion à laquelle ont également assisté les trois maires des îles loyautés, Neko Hnepeune pour Lifou, Marie-Lyne Sinewami pour Maré et Maurice Tillewa pour Ouvéa. L’occasion pour eux d’aborder les problématiques spécifiques liées aux collectives territoriales, surtout après la crise insurrectionnelle de l’an dernier.

Des échanges avec le président de la Province et les maires qui auront duré un peu plus d’une heure.


La matinée aura donc été plus longue que prévue pour Naïma Moutchou qui a dû écourter son programme de l’après-midi. Elle a, pendant la pause du déjeuner, rencontré l’association de femmes. Et puis un secteur d’activité qui fait aussi vivre les îles loyautés et dont il a été question lors des échanges institutionnels, c’est bien sûr le tourisme. 


 La fréquentation a chuté après les émeutes insurrectionnelles de l’an dernier, alors que le tourisme fait vivre une partie des habitants de l’île. La relance du secteur est donc dans les préoccupations de tous. À Lifou, l’agence wetre tour gérée par Josiane Kaemo tente de redémarrer. Elle a profité du passage de la ministre à l’Easo village pour présenter les projets touristiques de l’agence : la ferme coralienne et le centre culturel. 

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A l’Easo village, Naïma Moutchou a brièvement pris la parole « Lifou est un laboratoire du futur de ce qu’on peut faire demain, ici, et dans d’autres territoires, pour affronter la question du changement climatique » a-t-elle dit.


La ministre n’aura pas eu le temps de se rendre à la maison de la vanille ni à la case du miel, mais aura tout de même échangé quelques mots avec ses dirigeants sur Lifou. 
 

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