Le retour de Christian Tein

C'est manifestement l'arrivée et la sécurité de Christian Tein qui justifiait cette prise de parole du bureau politique du FLNKS. C'est lui qui prononcera le discours d'ouverture de ce congrès extraordinaire, mais son retour en Nouvelle-Calédonie, près d'un an et demi après son départ en juin 2024, pour être incarcéré en métropole, à Mulhouse, n'est pas du goût de tout le monde et suscite un certain nombre de réactions en Nouvelle-Calédonie, notamment sur les réseaux sociaux. Et le FLNKS s'insurge ! Il dénonce les propos hostiles à l'encontre de son président et il se plaint que certains aient forgé de lui l'image de l'ennemi public n°1. Il interpelle l'État, par la voix d'Henri Juny de la CNPT, la Confédération Nationale des Travailleurs du Pacifique, qui est l'un des groupes de pression du nouveau FLNKS.

Voilà pour l'indignation du nouveau FLNKS qui se plaint de la stigmatisation dont ferait l'objet son président Christian Tein. C'est donc le président du FLNKS qui ouvrira samedi les travaux du Congrès extraordinaire dans la vallée de Nimbaye à Ponérihouen. 
A l'ordre du jour, la signature de la charte du FLNKS qui a été remise à jour, un point sur la gouvernance et un point d'étape après le congrès de la Conception du 9 août qui avait rejeté Bougival.

Le bureau politique du nouveau FLNKS confirme son rejet de Bougival qui va, selon lui, à l'encontre des objectifs de pleine souveraineté. Il affirme cependant avoir décidé de poursuivre le dialogue et c'est dans cet esprit qu'une délégation a rencontré la mission des facilitateurs même si le FLNKS ne veut pas s'engager dans la voie fixée par l'Etat. C'est ce que réaffirme Dominique Fochi, le secrétaire général de l'UC. 

Lors de ce congrès extraordinaire, le nouveau FLNKS doit  analyser la situation et décider de son attitude pour savoir, notamment, comment il poursuit le dialogue, sur quelles méthodes et sur quelles bases.