Manuel Valls à la rencontre du personnel soignant
Avant de débuter les négociations politiques en conclave à Deva, le ministre des Outre-mer s’est rendu, tôt ce matin, au Médipôle.

La visite a débuté avec une présentation des services cardiologie et hospitalisation. Deux services emblématiques du Médipôle qui ont dû se réadapter par manque de personnel après les émeutes de mai dernier. La cardiologie n’avait d’ailleurs jamais fait l’objet d’une visite de la part des différentes personnalités politiques qui se sont succédées depuis l’année dernière sur le Territoire. Manuel Valls a ainsi pu constater les défis relevés par le Médipôle.
Puis s’en est suivie une réunion à huis clos avec l’ensemble des professions médicales publique et privée des 3 provinces durant près d’une heure où chacun a pu exprimer ses doléances. Des sujets de fond dont se préoccupe particulièrement l’Etat explique Manuel Valls.
Près d’un an après les émeutes de 2024, la situation médicale est toujours critique. Le CHT estime entre 20 et 25% son manque de personnel. Une centaine de lits est désormais fermée faute d’effectifs suffisants. Et il faut ajouter à cela le sentiment d’insécurité souligne Joachim Tutugoro, directeur du centre hospitalier Nord.
La possibilité d’établir des conventions avec des établissements publics de Métropole et de Nouvelle-Calédonie afin de pallier le manque de médecin fait partie des pistes étudiées par l’Etat mais il existe d’autres solutions. Le docteur Thierry Degreslan est le président du CME, le conseil médical d’établissement du CHT.
Une visite qui intervient à la veille d’un mouvement de grève illimité lancé par l’UT CFE CGC. Elle concerne l’ensemble des personnels de santé du Territoire.