Nouveau coup dur pour Bougival
Le journal Le Monde annonce que la consultation citoyenne est abandonnée.

C'est une information du journal Le Monde qui a provoqué la surprise.
Non pas tant pour l'abandon de la consultation anticipée que par la façon dont l'information a été rendue publique.
Selon le quotidien, le prochain conseil des ministres du 17 décembre n’adoptera pas, comme prévu, le projet de loi sur une consultation anticipée des Calédoniens, sur l’accord de Bougival. Selon les informations du Monde "l’exécutif renonce, pour l’heure, à cette initiative contestée."
Cette information, qui n'est pas encore confirmée officiellement, intervient une semaine après l'avis favorable donné par le congrès à l'organisation de cette consultation des calédoniens. Un avis favorable dans un congrès divisé puisqu'il y a avait eu 19 voix pour, 14 voix contre, et 19 abstentions.
Mais surtout, cette consultation peine à trouver un soutien au niveau national. Après que le parti socialiste ait demandé au gouvernement d'y renoncer il y avait un fort risque qu'il n'y ait pas de majorité au parlement pour adopter le projet de loi organisant la consultation.
A ce stade, il y a peu de réaction en Nouvelle-Calédonie. La plupart des groupes disent attendre la confirmation de Paris avant de réagir à cet éventuel abandon de la consultation. Pour le groupe Rassemblement au congrès de la Nouvelle-Calédonie, Virginie Ruffenach a accepté de commenter cette information
Pas de confirmation à l'heure actuelle, alors que la ministre des outremer Naïma Moutchou est en déplacement à Mayotte.
Le journal Le Monde indique aussi qu'Emmanuel Macron devrait de nouveau réunir les groupes politiques calédoniens, à Paris, à la mi-janvier. Une rencontre qui pourrait se tenir en format "conclave", comme le fut le cas à Bougival.
L'information sur cette initiative du Président de la République circulait déjà depuis plusieurs jours. Cette rencontre aurait été fixé au 16 janvier mais là encore, il n'y a pas de confirmation officielle.
Emmanuel Macron devrait donc réunir les groupes politiques à la mi-janvier à Paris alors qu'une délégation du nouveau FLNKS s'est envolée hier soir pour Paris où elle doit rencontrer les groupes parlementaires et peut-être le président de la République pour appeler à l'abandon de l'accord de Bougival
Si l'information de l'abandon de la consultation se confirme, on se retrouve de nouveau dans l'impasse sauf si le président de la République réussissait à relancer le dossier de l’avenir institutionnel.


